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Analyse du mandat de Sarkozy (2007 - 2012)
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Élu président de la République le 6 mai 2007 face à Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy incarne alors une promesse claire de rupture avec la présidence de Jacques Chirac, jugée par une partie de l’opinion publique comme immobile ou inefficace. Porteur d’un volontarisme fort, Sarkozy promet aux Français de « travailler plus pour gagner plus », formule emblématique de sa campagne présidentielle, traduisant une attente majeure de hausse réelle du pouvoir d’achat et de baisse sensible du chômage.
Durant cette campagne, Nicolas Sarkozy avait également mis l’accent sur les thèmes de la sécurité, de l’immigration et de la fiscalité favorable aux classes moyennes, en promettant notamment un « bouclier fiscal » censé protéger les Français d’une pression fiscale excessive. Il affirmait vouloir restaurer l’autorité de l’État, tout en promettant une France plus influente sur la scène européenne et internationale.
Pourtant, à peine plus d’un an après son élection, le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy est profondément bouleversé par la crise économique et financière mondiale de 2008, la plus grave depuis les années 1930. Cette crise majeure modifie considérablement la trajectoire du quinquennat, limitant fortement ses capacités à tenir ses promesses économiques initiales et influençant directement la perception du mandat par les citoyens français.
Cinq ans après son arrivée au pouvoir, quel bilan réel peut-on tirer du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy ? A-t-il tenu concrètement ses engagements électoraux, notamment en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, de sécurité et de justice fiscale ? Quelles conséquences concrètes ses choix politiques ont-ils eues sur la vie quotidienne des Français et leur confiance démocratique ?
Cet article propose de répondre objectivement à ces questions essentielles, en dressant un bilan clair, précis et nuancé des cinq années de la présidence Sarkozy, afin que chaque citoyen puisse comprendre précisément les résultats réels obtenus durant ce mandat crucial dans l’histoire politique récente de la France.
I. Contexte initial synthétique du quinquennat (2007)
Lorsque Nicolas Sarkozy devient président de la République en mai 2007, la France affiche une situation économique initialement favorable, mais déjà fragile. La croissance économique est modérée, autour de 2 %, mais les premiers signes de ralentissement sont déjà perceptibles. Le taux de chômage reste élevé, aux alentours de 8 % de la population active, touchant particulièrement les jeunes et les seniors, et alimentant un sentiment fort de précarité chez de nombreux Français (INSEE, 2007).
Le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations populaires. Malgré une relative stabilité économique, une partie significative de la population ressent déjà une stagnation, voire une baisse réelle de son niveau de vie, notamment sous le poids croissant de dépenses contraintes (logement, énergie, transports). Ce contexte explique pourquoi la promesse de Nicolas Sarkozy de « travailler plus pour gagner plus » rencontre alors un très large écho dans l’opinion publique.
Sur le plan social, le quinquennat débute dans un climat d’attentes fortes concernant la sécurité et l’immigration. Le sentiment d’insécurité est particulièrement vif dans certaines régions, et la promesse du nouveau président d’instaurer une politique sécuritaire renforcée rencontre également un réel soutien populaire, même si elle suscite déjà des inquiétudes parmi certains défenseurs des libertés publiques (CEVIPOF, 2007).
Enfin, politiquement, l’élection de Nicolas Sarkozy intervient après une longue présidence de Jacques Chirac, souvent perçue comme peu réformatrice. Nicolas Sarkozy est élu avec une nette volonté de rupture, affichant une détermination forte à moderniser le pays, réformer rapidement les institutions et restaurer l’autorité de l’État. Il bénéficie alors d’une majorité claire au Parlement, lui donnant initialement les moyens de ses ambitions réformatrices.
C’est donc dans ce contexte de fortes attentes économiques, sociales et sécuritaires, mais aussi d’une situation déjà fragile et bientôt bouleversée par la crise économique mondiale de 2008, que Nicolas Sarkozy entame son mandat présidentiel en mai 2007.
II. Sarkozy a-t-il tenu ses promesses ? Analyse détaillée
Pour comprendre précisément le bilan du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, il est essentiel d’évaluer concrètement s’il a tenu les engagements pris devant les Français en 2007. Les deux premières thématiques analysées ici, l’économie et la fiscalité, constituent des préoccupations centrales pour les citoyens.
II.A. Promesses économiques : emploi, pouvoir d’achat, compétitivité
Promesses initiales :
Le slogan emblématique du mandat Sarkozy, « travailler plus pour gagner plus », exprimait clairement sa promesse centrale de renforcer directement le pouvoir d’achat des Français. Concrètement, il avait promis de faciliter et défiscaliser les heures supplémentaires afin d’augmenter significativement les revenus des salariés volontaires. Il promettait également des mesures fortes pour stimuler l’emploi et la compétitivité des entreprises françaises.
Résultats obtenus :
Dès août 2007, la loi TEPA (Travail, Emploi et Pouvoir d’Achat) est adoptée, mettant effectivement en place la défiscalisation des heures supplémentaires. Initialement, cette mesure bénéficie à une partie significative des salariés français, avec une hausse immédiate de leur revenu disponible (INSEE, 2008).
Toutefois, à partir de fin 2008, la crise économique mondiale bouleverse fortement cette dynamique initiale. L’économie française plonge dans la récession, et le taux de chômage augmente fortement, atteignant près de 10 % fin 2011. Les effets positifs des mesures économiques initiales sont donc largement annulés par la crise, avec une forte augmentation de la précarité et un sentiment durable de stagnation ou même de baisse réelle du pouvoir d’achat pour de nombreux Français (OFCE, 2012).
Perspectives divergentes :
Selon l’Institut Montaigne (2012), les mesures économiques initiales prises par Nicolas Sarkozy étaient pertinentes mais n’ont pas pu résister aux effets brutaux de la crise économique mondiale. En revanche, d’autres analyses comme celles de l’OFCE (2012) estiment que ces mesures étaient mal adaptées dès l’origine, et ont contribué à accroître les inégalités et la précarité dans un contexte économique déjà fragile.
II.B. Promesses fiscales et sociales
Promesses initiales :
Durant sa campagne, Nicolas Sarkozy avait promis explicitement une fiscalité favorable aux classes moyennes et populaires, incarnée par l’instauration d’un « bouclier fiscal » visant à limiter les prélèvements fiscaux. Il promettait également de simplifier la fiscalité et de réduire notamment les droits de succession.
Résultats obtenus :
Le bouclier fiscal est effectivement instauré dès 2007, plafonnant les impôts directs à 50 % des revenus. Cependant, cette mesure provoque rapidement une vive polémique. Elle bénéficie surtout aux ménages les plus aisés, créant une perception durable d’injustice fiscale chez les classes moyennes et populaires, particulièrement en période de crise économique (Cour des comptes, 2011).
D’autres mesures fiscales, comme la réduction des droits de succession, sont effectivement adoptées et bénéficient aux classes moyennes et supérieures. Mais globalement, les impôts indirects, comme la TVA, augmentent durant cette période, touchant directement le pouvoir d’achat de tous les ménages, y compris les plus modestes.
Perspectives divergentes :
Pour la Cour des comptes (2011), les réformes fiscales du mandat Sarkozy ont effectivement profité principalement aux contribuables les plus aisés et n’ont pas atteint les objectifs de justice fiscale affichés initialement. Plusieurs économistes, dont Thomas Piketty (2012), critiquent vivement ces choix fiscaux, estimant qu’ils ont aggravé les inégalités et alimenté durablement un sentiment d’injustice sociale.
Ces deux premières sous-parties (II.A et II.B), concrètes, précises, et directement centrées sur les préoccupations réelles des Français
II.C. Promesses sécurité et immigration
Promesses initiales :
La sécurité et la maîtrise de l’immigration étaient des engagements centraux de Nicolas Sarkozy en 2007. Il promettait explicitement une politique sécuritaire renforcée, un durcissement des sanctions judiciaires, et une maîtrise stricte de l’immigration, symbolisée par la création controversée d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale.
Résultats obtenus :
Effectivement, dès 2007, Nicolas Sarkozy crée ce ministère inédit chargé explicitement de l’immigration et de l’intégration, une décision fortement controversée. Plusieurs lois sécuritaires sont également adoptées durant son mandat, visant à renforcer les peines pénales, à étendre le fichage ADN, et à accentuer la répression des récidives (Assemblée nationale, 2012).
Toutefois, les résultats concrets de ces politiques sont contrastés. Malgré des moyens supplémentaires alloués à la sécurité, le sentiment d’insécurité ne diminue pas significativement dans l’opinion publique. Concernant l’immigration, les chiffres montrent une stabilité relative des flux migratoires malgré les mesures prises, tandis que les expulsions de personnes en situation irrégulière augmentent nettement, suscitant de nombreuses critiques associatives et internationales (Cimade, Amnesty International, 2012).
Perspectives divergentes :
Si une partie importante de l’opinion publique soutenait initialement la fermeté affichée par le gouvernement Sarkozy, plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme dénoncent vivement les conséquences humaines négatives et les atteintes aux libertés fondamentales provoquées par ces politiques sécuritaires et migratoires très restrictives (LDH, Amnesty International, 2012).
II.D. Promesses éducatives et sociétales
Promesses initiales :
Nicolas Sarkozy avait promis durant sa campagne de 2007 une profonde réforme du système éducatif français, en augmentant l’autonomie des établissements scolaires et en supprimant progressivement la carte scolaire. Sur le plan sociétal, il avait également promis des initiatives fortes en faveur de l’environnement, notamment à travers l’organisation du Grenelle de l’environnement.
Résultats obtenus :
La réforme éducative mise en œuvre durant son mandat se traduit effectivement par une autonomie accrue des établissements scolaires, mais aussi par une suppression partielle de la carte scolaire. Cette réforme rencontre toutefois une forte résistance du corps enseignant et des syndicats, qui critiquent un creusement des inégalités entre établissements et territoires (SNES-FSU, 2012).
Sur le plan sociétal, le Grenelle de l’environnement de 2007 constitue un moment fort du début de mandat, permettant plusieurs avancées concrètes (rénovation énergétique, soutien aux énergies renouvelables). Toutefois, dès 2009-2010, plusieurs engagements environnementaux pris durant ce Grenelle sont abandonnés ou fortement revus à la baisse, créant un sentiment durable de déception chez les associations environnementales (Fondation Nicolas Hulot, WWF, 2012).
Perspectives divergentes :
Le bilan éducatif et environnemental du mandat Sarkozy est jugé mitigé : si certaines réformes éducatives et initiatives sociétales ont été effectivement mises en œuvre, beaucoup d’acteurs de terrain (enseignants, associations environnementales) estiment que les résultats obtenus sont très loin des ambitions initiales affichées par Nicolas Sarkozy en 2007.
II.E. Promesses européennes et internationales
Promesses initiales :
Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis une France plus influente en Europe et sur la scène internationale. Il affichait une volonté claire de renforcer le rôle moteur de la France dans l’Union européenne et de mener une politique étrangère active sur la scène mondiale.
Résultats obtenus :
En 2008, Nicolas Sarkozy réussit clairement sa présidence du Conseil de l’Union européenne, obtenant des résultats concrets comme la gestion efficace de la crise russo-géorgienne, ou encore la coordination européenne face à la crise financière mondiale. Ce succès initial est reconnu largement au niveau européen (Institut Jacques Delors, 2012).
Cependant, sur le plan international, son bilan est plus controversé. L’intervention militaire française en Libye en 2011, menée avec le Royaume-Uni, permet certes le renversement rapide du régime de Kadhafi, mais laisse le pays durablement instable. De même, malgré l’activisme diplomatique de Sarkozy durant la crise économique mondiale, son influence réelle sur les décisions internationales reste relativement limitée, particulièrement sur les régulations financières globales.
Perspectives divergentes :
Si le mandat Sarkozy est généralement reconnu pour son dynamisme européen initial, plusieurs observateurs critiques (Le Monde diplomatique, 2012) soulignent des limites diplomatiques réelles : interventions extérieures à résultats mitigés, faiblesse durable de la France dans les grandes négociations internationales, et instabilité accrue de certaines régions (Libye, Afrique subsaharienne).
III. Quels impacts réels sur la vie quotidienne des Français ?
Au-delà des promesses électorales, il est crucial d’évaluer précisément comment les politiques menées par Nicolas Sarkozy ont influencé concrètement la vie quotidienne des citoyens. Deux préoccupations majeures ont particulièrement marqué le quotidien des Français durant ce quinquennat : l’emploi et le pouvoir d’achat.
III.A. Impact réel sur l’emploi et le chômage
Le mandat de Nicolas Sarkozy avait débuté en 2007 avec la promesse explicite d’une amélioration significative de l’emploi. Pourtant, après un début de mandat relativement favorable, l’impact de la crise financière et économique mondiale de 2008 bouleverse profondément la situation de l’emploi en France.
Alors que le taux de chômage était d’environ 8 % en début de mandat, il augmente fortement à partir de 2009, atteignant près de 10 % de la population active début 2012 (INSEE, 2012). Cette hausse rapide et brutale du chômage se traduit concrètement par une précarité accrue de l’emploi : hausse significative des contrats précaires (CDD, intérim) et augmentation du chômage de longue durée, particulièrement chez les jeunes et les seniors (France Stratégie, 2012).
Cette dégradation réelle de l’emploi provoque un sentiment durable de défiance chez de nombreux Français, en décalage profond avec les promesses initiales de Nicolas Sarkozy. Malgré des mesures ponctuelles comme la défiscalisation des heures supplémentaires, l’impact réel sur le marché de l’emploi reste très limité, accentuant fortement le ressenti négatif de l’opinion publique sur cette question centrale.
III.B. Impact concret sur le pouvoir d’achat
La promesse centrale de Nicolas Sarkozy en 2007 était claire : permettre aux Français de « travailler plus pour gagner plus ». Si certaines mesures initiales ont pu temporairement augmenter le revenu disponible de certains salariés, le bilan global du quinquennat sur le pouvoir d’achat réel des Français est resté très contrasté, voire négatif.
Concrètement, la défiscalisation des heures supplémentaires adoptée dès 2007 (loi TEPA) a effectivement bénéficié initialement à environ 9 millions de salariés, améliorant légèrement leur revenu disponible (INSEE, 2008). Toutefois, cet effet positif a été largement annulé par la crise économique dès fin 2008, entraînant une stagnation générale, voire une baisse du pouvoir d’achat moyen des ménages entre 2009 et 2012.
Par ailleurs, les dépenses contraintes des ménages (logement, énergie, carburants) augmentent fortement durant cette période, réduisant encore davantage le pouvoir d’achat réel ressenti par la majorité des Français. La hausse de certains impôts indirects (TVA, taxes énergétiques) aggrave également ce sentiment d’érosion du pouvoir d’achat (Cour des comptes, 2012).
En définitive, le mandat de Nicolas Sarkozy se caractérise par une contradiction forte entre les promesses initiales très ambitieuses en matière de pouvoir d’achat et la réalité vécue quotidiennement par une grande partie de la population française. Ce décalage explique directement le fort ressentiment social exprimé par les citoyens durant cette période.
III.C. Impact sur les inégalités sociales et territoriales
La question des inégalités sociales et territoriales a été particulièrement sensible durant le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy. Statistiquement, selon l’INSEE (2012), les inégalités globales de revenu ont légèrement augmenté pendant cette période, surtout après la crise économique de 2008.
Cette hausse des inégalités se traduit concrètement par une précarisation accrue des ménages les plus modestes, particulièrement touchés par le chômage et la hausse des dépenses contraintes (logement, énergie, carburant). Par ailleurs, la politique fiscale menée durant le quinquennat, notamment le très controversé « bouclier fiscal », a souvent été perçue comme favorisant les ménages aisés, alimentant un sentiment fort et durable d’injustice fiscale chez une grande partie des Français.
Les territoires les plus éloignés des grandes métropoles ou déjà fragilisés économiquement ressentent encore davantage ces inégalités accrues, avec une dégradation notable des services publics locaux (hôpitaux, écoles rurales, services administratifs), contribuant à une fracture territoriale marquée dès cette période (Observatoire des territoires, 2012).
III.D. Perception réelle du mandat par les Français
La perception réelle du mandat de Nicolas Sarkozy par l’opinion publique française est marquée par une dégradation continue de sa popularité à partir de 2008. Si le président bénéficie initialement d’un soutien fort, cette popularité chute fortement à partir de la crise économique mondiale, tombant régulièrement sous les 30 % d’approbation dès 2010-2011 (CEVIPOF, Ipsos, 2012).
Plusieurs raisons concrètes expliquent cette perception très négative :
Le sentiment d’échec économique face à l’augmentation du chômage et à la stagnation du pouvoir d’achat réel, contrastant fortement avec les promesses initiales.
La polémique fiscale récurrente autour du bouclier fiscal, symbolisant une politique jugée injuste envers les classes moyennes et modestes.
Les controverses sécuritaires et sociétales régulières, notamment sur les questions migratoires et identitaires (ministère Immigration, expulsion des Roms, fichage ADN).
Cette perception négative généralisée se traduira finalement par la défaite électorale de Nicolas Sarkozy en 2012, après un quinquennat jugé très durement par l’opinion publique française.
III.E. Limites méthodologiques : perception et réalité statistique
Cependant, une analyse objective du mandat de Nicolas Sarkozy doit nécessairement rappeler explicitement les limites méthodologiques liées à la comparaison entre perception subjective et réalité statistique.
Premièrement, la crise économique mondiale de 2008 a fortement conditionné les résultats économiques et sociaux de ce mandat présidentiel, limitant considérablement les marges de manœuvre réelles du gouvernement. Cette crise exceptionnelle constitue un facteur explicatif majeur de l’écart entre les promesses initiales ambitieuses de Nicolas Sarkozy et les résultats effectivement obtenus (OFCE, 2012).
Deuxièmement, la perception très négative du mandat a été amplifiée par plusieurs polémiques politiques ou médiatiques récurrentes (affaires judiciaires, bouclier fiscal, controverses sécuritaires), masquant parfois certaines mesures positives mises en place durant le quinquennat, comme la défiscalisation initiale des heures supplémentaires ou des avancées ponctuelles sur le plan sociétal (Grenelle de l’environnement, réformes éducatives).
Enfin, il est indispensable d’éviter tout anachronisme ou jugement rétrospectif simpliste sur les décisions prises durant cette période extrêmement complexe. Nicolas Sarkozy a été confronté à des défis économiques et internationaux majeurs qui doivent être explicitement pris en compte pour une analyse rigoureuse, nuancée et objective de son mandat présidentiel.
IV. Gouvernance et libertés publiques : synthèse rapide
Le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy (2007-2012) a été marqué par une gouvernance fortement personnalisée, souvent qualifiée d’« hyperprésidence ». Dès son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy assume clairement un rôle très actif, occupant régulièrement l’avant-scène politique et médiatique. Si cette hyperactivité présidentielle est initialement bien accueillie par une partie de l’opinion publique, elle suscite progressivement des critiques croissantes sur une concentration excessive du pouvoir présidentiel et un affaiblissement réel des contre-pouvoirs démocratiques, notamment du Parlement (Chevallier, 2012).
Cette gouvernance se traduit concrètement par l’usage fréquent de lois sécuritaires renforçant le rôle de l’État dans la vie quotidienne des Français : extension du fichage ADN, contrôle renforcé des flux migratoires, et multiplication des lois pénales renforçant la répression des récidivistes. Ces mesures sont fortement critiquées par plusieurs ONG (Amnesty International, Ligue des droits de l’Homme), qui dénoncent régulièrement des atteintes significatives aux libertés publiques et aux droits fondamentaux, dans un contexte politique marqué par plusieurs controverses sécuritaires et identitaires (expulsions de Roms, débat sur l’identité nationale).
Pour autant, Nicolas Sarkozy réussit également certaines initiatives démocratiques et sociétales positives, comme l’organisation en début de mandat du Grenelle de l’environnement, symbole d’un dialogue politique plus inclusif, même si les résultats concrets restent très contrastés.
En définitive, la gouvernance démocratique du mandat Sarkozy apparaît clairement comme un bilan contrasté. D’un côté, une présidence très active et volontaire, capable de mobiliser rapidement l’action publique. De l’autre, une pratique du pouvoir souvent critiquée pour son autoritarisme perçu, ses tensions répétées avec les institutions judiciaires et parlementaires, et ses mesures sécuritaires jugées parfois excessives par les défenseurs des libertés publiques.
Cette quatrième partie, synthétique, claire, neutre et directement adaptée aux préoccupations réelles des Français concernant le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, te convient-elle ?
Conclusion
Le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy (2007-2012) apparaît, à l’analyse, comme profondément marqué par une série de contrastes et de contradictions, influencé fortement par la crise économique et financière mondiale de 2008. Élu sur des promesses fortes et ambitieuses – hausse réelle du pouvoir d’achat (« travailler plus pour gagner plus »), baisse significative du chômage, sécurité renforcée et fiscalité favorable aux classes moyennes –, Nicolas Sarkozy n’a pu tenir pleinement ces engagements initiaux, face à une réalité économique et sociale devenue brutalement très complexe.
Si certaines mesures précises, comme la défiscalisation des heures supplémentaires ou l’autonomie accrue des établissements scolaires, ont pu initialement satisfaire une partie des attentes des Français, les résultats globaux du quinquennat restent très mitigés. Le chômage a fortement augmenté, atteignant près de 10 % fin 2011, et le pouvoir d’achat moyen des Français a globalement stagné, voire diminué en raison notamment de l’augmentation des dépenses contraintes (logement, énergie, transports).
Par ailleurs, la politique fiscale menée durant ce mandat, symbolisée par le controversé « bouclier fiscal », a accentué le sentiment d’injustice sociale et fiscale chez une large part de la population, renforçant durablement les fractures sociales et territoriales. La gouvernance de Nicolas Sarkozy, très personnalisée et parfois perçue comme autoritaire, a également suscité des critiques récurrentes sur les libertés publiques, particulièrement en matière de sécurité et d’immigration.
En définitive, le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy demeure un mandat contrasté, à la fois dynamique et volontariste dans son intention initiale, mais largement contraint par une crise mondiale imprévue. Comprendre précisément ce bilan complexe, nuancé mais souvent jugé négativement par les citoyens eux-mêmes, constitue une étape démocratique essentielle, permettant à chaque Français d’exercer librement et en pleine conscience son jugement sur cette période politique majeure de l’histoire récente de notre pays.
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