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I.Le bénévolat : contexte historique et sociologique
II.Le bénévolat associatif : domaines et formes d’engagement
III.La réalité vécue par les bénévoles
IV.Impact social du bénévolat
V.Perception sociale et valorisation du bénévolat
VI.La rétribution du bénévole : au-delà de l’argent

En France, le bénévolat associatif occupe une place centrale dans la vie sociale, culturelle, sportive et humanitaire. Être bénévole, c’est donner volontairement et gratuitement de son temps, hors du cadre professionnel ou familial, pour contribuer au bien commun (INSEE, 2023). Cette forme d’engagement s'inscrit dans une longue tradition associative, structurée par la loi du 1er juillet 1901, qui garantit à chaque citoyen le droit de s'associer librement pour défendre une cause, apporter une aide, ou créer du lien social (Barthélémy, 2019).

Selon les derniers chiffres, la France compte environ 12,5 millions de bénévoles réguliers ou occasionnels (France Bénévolat, 2022). Leur apport est considérable : économiquement, leur contribution représente environ 2 % du PIB français si l'on valorise le temps qu'ils consacrent à la société (Archambault, 2020). Mais au-delà des chiffres, le bénévolat associatif est un puissant moteur de cohésion sociale, permettant à chacun d’exprimer une citoyenneté active tout en développant un sentiment d’appartenance à la communauté.

Cet article vise à mieux comprendre ce que signifie véritablement être bénévole aujourd’hui en France : son origine historique, son évolution sociologique, ainsi que ses impacts multiples sur les individus et la société.

I. Le bénévolat : contexte historique et sociologique

I.A. Des origines solidaires à la loi de 1901

Le bénévolat, dans son sens moderne, prend racine dans les grandes traditions d'entraide et de solidarité communautaire présentes en France dès le Moyen-Âge. À l'origine, les actions bénévoles sont principalement organisées autour de structures charitables liées à l'Église ou à des œuvres philanthropiques privées, dans lesquelles des volontaires œuvraient auprès des pauvres, des malades, et des exclus (Barthélémy, 2019).

Le XIXᵉ siècle marque un tournant majeur avec l'apparition progressive d’associations structurées : sociétés savantes, clubs sportifs, syndicats, et groupements culturels qui émergent notamment à partir des années 1830. Cette époque, influencée par l’idéal républicain et démocratique, voit l’association devenir un lieu essentiel d’expression citoyenne. Mais c’est surtout la loi du 1er juillet 1901, portée par Pierre Waldeck-Rousseau, qui inscrit définitivement le bénévolat dans la modernité en garantissant aux citoyens français le droit d’association de manière officielle et légale. Dès lors, les associations deviennent un outil essentiel de la société civile pour compléter ou suppléer l'action publique dans des domaines variés tels que l’éducation populaire, l’aide sociale, la culture ou le sport (Ion, 2017).

I.B. Évolution du bénévolat au XXᵉ siècle : engagement citoyen et essor associatif

Après les deux guerres mondiales, le bénévolat associatif français se développe fortement, soutenu par une vision de la société qui encourage l’engagement citoyen. Les associations deviennent des lieux de rencontres, d’échanges et de mobilisation pour des causes communes. Les Trente Glorieuses voient ainsi émerger de grandes structures telles que la Croix-Rouge, les Restos du Cœur, Emmaüs, mais aussi une multitude d’associations sportives et culturelles de proximité, alimentant un véritable élan associatif (Ferrand-Bechmann, 2018).

Dans les années 1980 et 1990, face à l’émergence de nouvelles problématiques sociales (précarité, exclusion, environnement), de nouveaux types d'associations apparaissent. Le bénévolat se diversifie alors vers des engagements ponctuels ou spécialisés, et le profil sociologique des bénévoles évolue, intégrant progressivement des jeunes, des actifs, des retraités, et des catégories sociales variées (Prouteau, 2021).

I.C. Le bénévolat contemporain : entre tradition et nouvelles formes d’engagement

Aujourd’hui, le bénévolat associatif est pluriel et adaptable. La société numérique a aussi généré un nouveau phénomène : le e-bénévolat, ou bénévolat numérique, où chacun peut s’engager ponctuellement ou régulièrement à distance via Internet. Ainsi, l'association France Bénévolat a recensé en 2022 une hausse significative du bénévolat en ligne, particulièrement chez les jeunes générations, séduites par la flexibilité et l’accessibilité de ces nouveaux modes d’engagement (Prouteau, 2021).

Cependant, l’engagement bénévole régulier reste majoritaire et fortement ancré dans la vie associative traditionnelle. D'après l’étude récente de Tchernonog (2022), environ 70 % des bénévoles sont investis dans des activités culturelles, sportives ou de loisirs, tandis que le secteur social et humanitaire rassemble près de 30 % d’entre eux. Cette réalité sociologique montre bien l'importance toujours présente des associations comme lieux privilégiés d'engagement social.

Le bénévolat associatif en France apparaît comme le résultat d’un processus historique et social long, inscrit dans l'identité nationale.

Si ses formes évoluent au gré des transformations sociétales, il reste une composante centrale de l'expression citoyenne, offrant aux individus un espace privilégié d’engagement personnel et collectif.

II. Le bénévolat associatif : domaines et formes d’engagement

II.A. Les principaux secteurs d’activité associative

Le bénévolat associatif couvre aujourd’hui une très grande diversité de domaines d’action, répondant à des besoins sociaux variés et évolutifs. Selon les travaux récents de Tchernonog (2022), quatre grands secteurs regroupent la majorité des bénévoles français :

1. Sport et loisirs :
Ce secteur est le premier en nombre de bénévoles, représentant près de 40 % des engagements associatifs. Les bénévoles sportifs occupent souvent des rôles d’encadrement (entraîneurs, éducateurs), d’organisation (événements sportifs, gestion administrative) ou de soutien (logistique). Ce bénévolat sportif concerne en particulier les jeunes et les actifs qui y voient une manière de partager une passion tout en contribuant à la vie locale et communautaire (Simonet-Cusset, 2021).

2. Culture et éducation populaire :
Environ 30 % des bénévoles interviennent dans ce secteur qui regroupe les pratiques artistiques (musique, théâtre amateur, peinture), l’animation socioculturelle, les bibliothèques associatives, ou encore les événements culturels tels que les festivals locaux. Le bénévolat culturel est souvent motivé par une volonté de transmettre, de créer du lien social, et de favoriser l'accès à la culture pour tous (Ferrand-Bechmann, 2018).

3. Action sociale, humanitaire et santé :
Ce secteur concentre près de 20 % des bénévoles. Il inclut des associations caritatives (Restos du Cœur, Secours Populaire, Emmaüs), d’aide à la personne (aide alimentaire, accompagnement des personnes âgées ou handicapées), et les associations de santé publique (Croix-Rouge, lutte contre les maladies). Les bénévoles y trouvent un engagement souvent très concret et orienté vers l’aide directe aux personnes les plus vulnérables (Tchernonog, 2022).

4. Défense de l’environnement et causes citoyennes :
Bien qu’encore minoritaire (10 % environ des bénévoles), ce secteur est en croissance. Il regroupe les associations de protection de la nature, de sensibilisation au développement durable, et celles engagées dans la défense de causes spécifiques (droits humains, lutte contre les discriminations). Il attire particulièrement les jeunes générations soucieuses d'agir sur des enjeux globaux (Prouteau, 2021).

II.B. Typologies du bénévolat : engagement régulier, ponctuel, ou de compétence

Aujourd’hui, l’engagement associatif ne suit plus une unique forme d'implication. Plusieurs typologies peuvent être distinguées selon les travaux de Simonet-Cusset (2021) :

1. Le bénévolat régulier :
C’est la forme traditionnelle d’engagement. Le bénévole régulier donne de son temps chaque semaine ou chaque mois à l’association. Il occupe généralement une fonction précise (animation, encadrement, gestion). Ce modèle permet une forte intégration sociale et une grande stabilité pour les associations, mais peut être exigeant en termes de disponibilité et de responsabilité.

2. Le bénévolat ponctuel :
Ce type de bénévolat répond à une tendance sociologique récente : un engagement moins contraignant, souvent sur des missions spécifiques de courte durée (événements, campagnes d’information, collectes alimentaires ponctuelles). Il permet aux bénévoles de s’engager sans contraintes excessives tout en apportant une aide précieuse, notamment pour les associations organisant des événements ponctuels (Tchernonog, 2022).

3. Le bénévolat de compétence :
C’est un bénévolat spécialisé dans lequel une personne apporte une compétence particulière acquise professionnellement (juridique, comptable, informatique, communication) à une association. Il se développe rapidement dans le contexte contemporain où les associations ont des besoins de professionnalisation. Ce modèle intéresse particulièrement les entreprises dans le cadre du mécénat de compétence, et attire aussi des actifs cherchant à valoriser leurs savoir-faire (France Bénévolat, 2022).


III. La réalité vécue par les bénévoles

III.a. Motivations des bénévoles : altruisme et quête de sens

Les motivations à devenir bénévole sont multiples et évoluent en fonction des générations et du contexte social. Selon Haski-Leventhal (2020), l’altruisme reste la motivation première chez une majorité de bénévoles : la volonté d’aider autrui, d’être utile à la société, ou de contribuer à une cause qui leur tient à cœur demeure centrale.

En parallèle, le bénévolat offre souvent une réponse à une quête personnelle de sens et d’épanouissement. Beaucoup voient dans leur engagement associatif un moyen de sortir d’une routine professionnelle, de développer leur réseau social, ou de vivre une expérience enrichissante en dehors de leur vie quotidienne (Ferrand-Bechmann, 2018).

III.b. Contraintes et difficultés du bénévolat

Bien que largement valorisé socialement, le bénévolat présente aussi des contraintes significatives. Ferrand-Bechmann (2018) souligne ainsi la charge temporelle parfois lourde que représente un engagement régulier. Les bénévoles sont parfois confrontés à des tensions internes aux associations, à des problèmes organisationnels, ou à des attentes de plus en plus professionnelles des usagers ou des institutions partenaires.

Certains bénévoles ressentent ainsi une forme d’épuisement ou de désillusion si l’association ne parvient pas à reconnaître leur investissement personnel. Le défi majeur des associations reste donc d’accompagner et fidéliser leurs bénévoles tout en respectant leur équilibre personnel (Moreau, 2020).

III.c. Relations bénévoles-salariés-usagers : complémentarité ou concurrence ?

La présence simultanée de bénévoles et de salariés au sein d'une même association peut créer des situations complexes, mêlant complémentarité et tensions potentielles. Selon Moreau (2020), lorsque les rôles sont clairement définis, bénévoles et salariés se complètent harmonieusement : les salariés apportent expertise technique et continuité, les bénévoles apportent enthousiasme et lien social.

Toutefois, des situations de concurrence peuvent surgir, notamment lorsque les missions se chevauchent ou lorsque les bénévoles occupent des fonctions proches de celles de salariés. Les associations doivent donc veiller à définir précisément le rôle et les limites du bénévolat afin de préserver une coexistence bénéfique entre toutes les parties prenantes (Moreau, 2020).

IV. Impact social du bénévolat

IV.a. Une contribution économique significative

Si le bénévolat se caractérise par l'absence de rémunération directe, il représente néanmoins une contribution économique significative à la société. Selon une étude de l’INSEE (2023), le temps consacré bénévolement par les Français équivaut à près de 2 % du PIB national, soit plusieurs milliards d’euros chaque année. Cet apport, souvent invisible, compense l’absence ou les limites d’intervention des pouvoirs publics et soutient considérablement le tissu social et économique local.

Ainsi, la plupart des associations, notamment dans les secteurs sportifs, culturels, ou humanitaires, dépendent directement de l'implication gratuite de leurs bénévoles pour mener à bien leurs actions. Sans cette main-d’œuvre volontaire, nombre d’activités essentielles ne pourraient simplement pas être assurées (Archambault, 2020).

IV.b. Des impacts sociaux directs et concrets

Le bénévolat génère également des impacts concrets très visibles dans la société française. Par exemple, les grandes associations caritatives telles que les Restos du Cœur, la Croix-Rouge française ou Emmaüs apportent chaque année une aide directe à des centaines de milliers de personnes en difficulté, grâce à l’engagement régulier ou ponctuel de milliers de bénévoles à travers le pays (France Bénévolat, 2022).

Selon Marival (2021), l’action bénévole permet notamment de lutter contre l’exclusion sociale en assurant une présence régulière auprès de populations fragilisées, telles que les personnes âgées isolées, les personnes en précarité, ou les sans-abris. Ces activités, portées par le bénévolat, contribuent ainsi directement à une réduction des inégalités sociales et au renforcement de la cohésion collective.

IV.c. Des bénéfices sociétaux indirects : cohésion sociale et éducation citoyenne

Au-delà des effets immédiats, le bénévolat associatif favorise une meilleure cohésion sociale et un fort sentiment d’appartenance communautaire. En effet, les associations créent du lien entre des individus issus d’horizons sociaux très divers. Pour Ferrand-Bechmann (2018), cette fonction intégratrice du bénévolat est essentielle : elle contribue à prévenir les fractures sociales et favorise l’éducation à la citoyenneté active, en particulier auprès des jeunes générations.

Le bénévolat permet aussi aux individus de développer des compétences transférables dans d’autres sphères de leur vie, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. À ce titre, l’expérience associative apparaît comme une véritable école informelle d’apprentissage citoyen (Prouteau, 2021).

V. Perception sociale et valorisation du bénévolat

V.a. Une image globalement positive, parfois stéréotypée

La perception sociale du bénévole en France demeure largement positive. Selon l'enquête annuelle menée par France Bénévolat (2022), près de 85 % des Français déclarent avoir une image favorable des bénévoles, les associant spontanément à des valeurs telles que l’altruisme, la générosité et le dévouement.

Cette perception positive s’accompagne parfois de stéréotypes persistants : par exemple, l’idée que le bénévolat serait principalement le fait de retraités disposant de temps libre reste répandue, alors même que les statistiques montrent une implication croissante des jeunes et des actifs (Prouteau, 2021). Ainsi, il demeure important pour les associations de communiquer sur la diversité réelle des profils de leurs bénévoles, afin de mieux refléter la réalité du bénévolat contemporain.

V.b. Reconnaissance institutionnelle et sociale

Face à la nécessité de mieux valoriser l'engagement associatif, plusieurs initiatives institutionnelles et associatives ont été mises en place ces dernières années. Un exemple notable est le « Passeport bénévole », créé par l’association France Bénévolat, qui permet à chaque bénévole de valoriser officiellement les compétences acquises dans le cadre de son activité associative. Ce dispositif, reconnu par de nombreux employeurs, contribue à la reconnaissance du bénévolat comme une expérience à part entière, notamment dans la sphère professionnelle (France Bénévolat, 2022).

Par ailleurs, l’État encourage désormais activement la reconnaissance du bénévolat à travers différents mécanismes, tels que des validations d’acquis d’expérience (VAE) ou la prise en compte d’expériences bénévoles lors de recrutements dans la fonction publique ou dans le secteur privé (Prouteau, 2021).

V.c. Une perception évolutive : nouvelles générations et contexte post-pandémie

La perception sociale du bénévolat a connu une évolution notable ces dernières années, particulièrement sous l’effet de la pandémie de COVID-19. En effet, durant cette période exceptionnelle, l’engagement associatif a été largement médiatisé, notamment dans les domaines sanitaire et social (soutien aux soignants, aide alimentaire accrue, solidarité de proximité). Cette mise en avant a permis d'aider la prise de conscience collective du rôle essentiel joué par les bénévoles en temps de crise (Tchernonog, 2022).

En parallèle, une transformation générationnelle s’opère également : les jeunes générations s’engagent de plus en plus dans des formes de bénévolat flexibles ou numériques, accordant une importance particulière à l’impact concret et à l’efficacité visible de leurs actions (Prouteau, 2021). Cette évolution oblige les associations à adapter leurs stratégies pour attirer et fidéliser ces nouveaux profils, tout en maintenant une dynamique d’engagement intergénérationnel bénéfique à l’ensemble de la société.

VI. La rétribution du bénévole : au-delà de l’argent

VI.A. Cadre juridique : l’absence de rémunération du bénévole

Par définition, le bénévolat se distingue clairement de toute forme d’activité rémunérée. Juridiquement, le bénévole ne reçoit aucune contrepartie financière pour son activité associative, hormis le remboursement éventuel des frais engagés dans le cadre de sa mission (transport, matériel, repas), strictement encadré par le Code du Travail (2022). Toute autre forme de rémunération, même symbolique, ferait perdre au bénévole son statut juridique, exposant ainsi l’association à un risque de requalification en travail salarié.

Cette absence de rémunération est essentielle, puisqu’elle garantit la dimension purement volontaire et désintéressée du bénévolat, essentielle à la philosophie même de l’engagement associatif (France Bénévolat, 2022).

VI.B. Rétribution symbolique et personnelle

Bien que dépourvu de rémunération monétaire, le bénévolat n’est pas exempt de formes de rétribution, principalement symboliques et sociales. Selon Ferrand-Bechmann (2018), la rétribution première du bénévole est morale : elle repose sur le sentiment d’accomplissement personnel, de satisfaction d’avoir été utile, et sur l’estime sociale attachée à l’altruisme. De nombreux bénévoles déclarent ressentir une fierté personnelle à contribuer à une cause qu’ils jugent essentielle ou noble.

Ainsi, l’engagement associatif procure souvent aux bénévoles un profond sentiment d’épanouissement personnel et de sens, particulièrement recherché à une époque où beaucoup d’individus ressentent un besoin croissant de réaliser des activités porteuses de valeurs humaines ou solidaires (Haski-Leventhal, 2020).

VI.c. Acquisition de compétences et valorisation sociale

Au-delà la satisfaction personnelle, les bénévoles retirent fréquemment de leur engagement associatif des bénéfices pratiques très concrets, notamment sous forme de compétences professionnelles et relationnelles. Comme le souligne Simonet-Cusset (2021), les bénévoles développent dans le cadre associatif des aptitudes variées, telles que l’organisation d’événements, la gestion administrative, l’animation de groupes ou encore la communication interpersonnelle, autant d’éléments valorisables par la suite dans leur vie professionnelle, utile concrètement à la vie sociétal commune, et à leur vie personnelle.

Conclusion

Le bénévolat associatif constitue en France une composante essentielle de la vie sociale, culturelle, humanitaire et citoyenne. Historiquement ancré dans la loi fondatrice de 1901 (Barthélémy, 2019), il n’a cessé de s’adapter aux évolutions de la société, s’ouvrant progressivement à une grande diversité d’engagements, de formes et de profils sociologiques.

Aujourd’hui, près de 12,5 millions de citoyens français s’investissent chaque année dans une ou plusieurs activités associatives bénévoles, faisant de cette activité une ressource humaine et sociale indispensable à la nation (France Bénévolat, 2022). L’impact du bénévolat dépasse largement le cadre strictement associatif, en générant des bénéfices sociaux et économiques considérables, tout en contribuant à la cohésion sociale et à l’éducation citoyenne (Marival, 2021).

Pourtant, les défis restent nombreux : fidélisation des bénévoles dans un contexte de forte pression sur les disponibilités individuelles, intégration des nouvelles formes numériques de bénévolat, et valorisation accrue de l’expérience associative au sein de la société (Prouteau, 2021). Face à ces enjeux, les associations devront continuer à innover et à s’adapter pour attirer et maintenir l’engagement bénévole, garantissant ainsi la pérennité de leur action sociale et citoyenne.

Être bénévole aujourd’hui, c’est expérimenter une forme d’engagement humain riche et complexe, alliant contraintes et bénéfices personnels, absence de rétribution financière et forte valorisation sociale. Au-delà d’une simple activité gratuite, le bénévolat constitue une expression citoyenne porteuse de sens, d’épanouissement personnel, et indispensable à la vitalité du pays (Ferrand-Bechmann, 2018).